mercredi 27 juillet 2011

Rien de grave, JUSTINE LEVY.

> Saloperie de vie. Un sale chagrin d'amour et hop ! on devient une petite garce au coeur sec qui regarde méchamment les gens gentils et qui n'est même pas foutu de pleurer à l'enterrement de sa grand-mère. P.14

> Faut être drôlement heureux pour supporter d'être triste, drôlement heureux ou drôlement courageux, et moi je ne suis pas très courageuse, et je suis très très malheureuse.

vendredi 22 juillet 2011

No et moi. DELPHINE DE VIGAN

> Ces moments ne nous appartiennent plus, ils sont enfermés dans une boîte, enfouis au fond d'un placard, hors de portée. Ces moments sont figés comme sur une carte postale ou un calendrier, les couleurs finiront peut-être par passer, déteindre, ils sont interdits dans la mémoire et dans les mots. P.47

> Maintenant je sais une bonne fois pour toutes qu'on ne chasse pas les images, et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventre, on ne chasse pas les résonances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin, on ne chasse pas l'écho des cris et encore moins celui du silence. P.51

> Pendant des semaines, j'ai rêvé qu'un jour il appuierait sur l'accélérateur, pied au plancher, et nous projetterait tous les trois dans le mur du parking, unis pour toujours. P.53

> Parfois, je la laisse là, devant une chope vide, je me lève, je me rassois, je m'attarde, je cherche quelque chose qui pourrait la réconforter, je ne trouve pas les mots, je n'arrive pas à partir, elle baisse les yeux, elle ne dit rien. Et notre silence est chargé de toute l'impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l'origine des chose, à leur vérité. P.61

> Elle s'étonne le temps passe si vite, déjà Noël, déjà l'hiver, demain et rien ne bouge, voilà le problème, en effet, notre vie est immobile et la terre continue de tourner. P.75

> Parfois il me semble qu'à l'intérieur de moi quelque chose fait défault, un fil inversé, une pièce défectueuse, une erreur de fabrication, non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, mais quelque chose qui manque. P.77

> J'essaie de faire bonne figure, de ne pas laisser les idées envahir ma tête, ces idées qui me traversent souvent, quand je crois tout ce qui pourrait se passer, le meilleur et le pire, elles surgissent n'importe quand dès que mon attention se relâche, d'une autre couleur. La vie en mieux ou en catastrophe, ça dépend des fois. P.98

> Comme quoi les choses peuvent être autrement, comme quoi l'infiniment petit peut devenir infiniment grand. P.109

> Moi, je sais que parfois il vaut mieux comme ça, à l'intérieur de soi, refermé. Car il suffit d'un regard pour vacillier, il suffit que quelqu'un tende main pour qu'on sente soudain combien on est ffragile, vulnérable, et que tout s'écroule, comme une pyramide d'allumette. P.117

> Je ne peux pas m'empêcher de penser à cette phrase que j'ai lue quelque part, je ne sais plus où celui qui s'assure sans cesse de ta confiance sera le premier à la trahir. Alors je chasse les mots loin de moi. P.134

> Moi quand j'avais trois ans ou quatre ans je croyais que l'âge s'inversait. Qu'à mesure que je grandirais, mes parents deviendraient petits. Je m'imaginais déjà debout dans le salon, les sourcils froncés et l'index levé, dire non non non avec une grosse voix, vous avez mangé assez de Nutella. P.150

> J'aime bien ça, quand le temps glisse entre les mains, sans ennuis, sans que rien de particuliers se passe, juste la douceur d'être là. P.151

> Certains secrets sont comme des fossiles et la pierre est devenue trop lourde pour la retourner. P.157

> - Tu sais, Pépite, tout le monde a ses secrets. Et certains doivent rester au fond, là où on les a planqués. Moi, mon secret je peux te le dire, c'est que quand tu seras grande je t'emmènerai quelque part où la musique est si belle qu'on danse dans la rue. P.159

> C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable (parce qu'on sait que ça ne les empêchera pas de nous aimer). P.161

> Moi, je suis peut-être utopiste, n'empêche que je mets des chaussettes de la même couleur, ce qui n'est pas toujours son cas. Et pour exhiber une chaussette rouge et une chaussette verte devant trente élèves, on ne m'ôtera pas l'idée qu'il faut avoir un petit coin de sa tête accroché dans les étoiles.

> La nuit quand on ne dort pas les soucis se multiplient, ils enflent, s'amplifient, à mesure que l'heure avance les lendemains s'obscurcissent, le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît possible, surmontable, plus rien ne parait tranquille. L'insomnie est la face sombre de l'imagination. Je connais ces heures noires et secrètes. Au matin on se reveille engourdi, les scénarios catastrophes sont devenus extravagants, la journée effacera leur souvenir, on se lève, on se lave et on se dit qu'on va y arriver. Mais parfois la nuit annonce la couleur, parfois la nuit révèle la seul vérité : le temps passe et les choses ne seront plus jamais ce qu'elles ont été. P.180

> Il y a des jours où l'on sent bien que les mots peuvent vous emmener sur une mauvaise penste et vous faire dire des trucs qu'il vaut mieux taire. P.182

> J'ai pensé avec tous les regards morts de la terre, des millions, privés d'éclat, de lumière, des regards égarés qui ne reflètent rien d'autre que la complexité du monde, un monde saturé de sons et d'images et pourtant si démuni. P.184

> Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé au Petit Prince, hier soir en m'endormant. Au renard, plus exactement. Le renard demande au petit prince de l'apprivoiser. Mais le Petit Prince ignore ce que cela signifie. Alors le renard lui explique, je connais le passage par coeur, tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. Peut-être qu'il n'y a que ça qui compte, peut-être qu'il suffit de trouver quelqu'un à apprivoiser. P.187

> Sous la table, j'enfonce mes ongles danes mes paumes, au plus profond, pour détourner la douleur, pour qu'elle se concentre et afflue là où elle laissera une trace, visible, une trace qui pourra guérir. P.188

> Dans les livres, il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesse, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titres, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seuk avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré. P.190

> Je croyais qu'on pouvait enrayer le cours des choses, échapper au programme. Je croyais que la vie pouvait être autrement. P.190

> Je voudrais prendre son visage entre mes mains, caresser ses cheveux, et que tout s'efface. P.199

> Je sais bien à quoi elle pense, tandis que nous reprenons notre marche, elle n'est plus de ce monde et elle n'est pas du nôtre non plus, elle n'est ni dehors ni dedans, elle est entre les deux, là où il n'y a rien. P.201

> C'est fou ce que les choses peuvent avoir l'air normal en apparence. Si on se donne un peu de mal. SI on évite de soulever le tapis. Un peu plus on se croirait dans un monde parfait où tout finit toujours pas s'arranger. P.204

> Moi ça ne me plaît pas.Nous avons d'autres chats à fouetter. Nous avançons contre le cours des choses. Nous sommes liés par un même serment. Un serment silencieux. C'est autrement plus important. Le reste ne compte pas. le reste ne doit pas compter. P.207

> Avant je croyais que les choses avaient une raisond'être, un sens caché. Avant je croyais que ce sens présidait à l'organisation du monde. Mais c'est une illusion de penser qu'il y a des raisons bonnes ou mauvaises, et en cela la grammaire est un mensonge pour nous faire croire que les propositions s'articulent entre elles dans une logique que l'étude révèle, un mensonge perpétué depuis des siècles, car je sais maintenant que la vie n'est qu'une succession de repos et déséquilibre dont l'ordre n'obéit à aucune nécessité. P.209

> Je n'aime pas cette nouvelle vie. Je n'aime pas quand les choses s'effacent, se perdent, je n'aime pas faire semblant d'oublié. Je n'oublie pas. Je n'aime pas le soir qui tombe. Ces jours qui s'en vont dans l'ombre, pour toujours. P.211

> J'ai pensé voilà comment les choses basculent, exactement, sans préavis, sans pancarte, voilà comment les choses s'arrêtent, et ne reviennent plus plus jamais. P.235

> Par la fenêtre je regarde le ciel clair. Sommes-nous de si petites choses, si infiniment petites, que nous ne pouvons rien ? P.248

lundi 14 mars 2011

Run and hide - Anna Chalon

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"Je referme la porte et je m'en vais. Je ne veux pas partir, je ne veux pas rester. Je ne sais pas vraiment ce que je veux de toute façon ; Que diable veux tu que je dise, je ne veux pas te quitter. Je ne serais assez forte, n'est-ce pas ? Mais ensuite je me réveille et je sens que tu me manques terriblement. J'aimerais que tu sois là, avec moi. Je ne peux pas m'enfuir, non, je ne peux pas me cacher. Tu sauras toujours où je suis. (...) Je pourrais bien courir ou me cacher, j'aurais toujours besoin de pleurer. Je relève la tête et commence à rêver mais ensuite je me réveille et je sens que tu me manques terriblement. J'aimerais que tu sois là, avec moi."

"I close the door and then I walk away. I don't wanna go, I don't wanna stay. I don't really know what I want anyway ; What the hell do you want me to say, I don't wanna live you behind. I won't be strong enough, will I ? I look up and then I start my dream but then I wake up and the way I feelis that I miss you so much. I wish you were here with me. I can run I can hide, you will always know where I am. (...) I could run I could hide, I will always need to cry. I look up and then I start my dream but then I wake up and the way I feelis that I miss you so much. I wish you were here with me."

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dimanche 13 février 2011

Your song - Ellie Goulding


"It's a little bit funny, this feeling inside. I'm not one of those who can easily hide. Anyway the thing is, what I really mean... Yours are the sweetest eyes I've ever seen. I hope you don't mind that I put down in words. (...) How wonderful life is now you're in the world. " (♥)